Projet imagerie multimodale – Lutte contre le cancer du sein
Projet coordonné par Catherine Muller Staumont, Professeure à la faculté de pharmacie de Toulouse et chercheuse au sein de l’IPBS (Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale), et Landry Blanc, chargé de recherche à l’IPBS.
Année de financement : 2023/2024
Financement alloué : 100 000 €
Le métabolisme des cellules tumorales : Comprendre le dialogue entre adipocytes et cancer
Une étude innovante sur le cancer du sein et l’agressivité tumorale
Ce projet se concentre sur le dialogue métabolique entre les adipocytes (cellules graisseuses) et les cellules cancéreuses du sein, avec une attention particulière portée aux mécanismes favorisant l’agressivité tumorale au niveau du front invasif. Pour répondre à cette problématique complexe, nous collaborons étroitement avec des experts de plusieurs domaines. Parmi eux figurent les chirurgiens et pathologistes de l’Institut Universitaire du Cancer de Toulouse, les chercheurs de l’Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale, ainsi que la plateforme de métabolomique METATOUL-AXIOM à Toulouse.
Une stratégie novatrice pour explorer le métabolisme tumoral
Afin de caractériser in situ le métabolisme des cellules tumorales, nous avons développé une stratégie d’imagerie multimodale innovante. En effet, notre objectif principal est d’explorer les échanges métaboliques entre les adipocytes et les cellules cancéreuses mammaires, en particulier au niveau du front invasif. Ce dialogue métabolique joue un rôle central dans l’agressivité tumorale, notamment dans le contexte de l’obésité.
L’impact de l’obésité sur le cancer du sein
L’obésité amplifie les interactions métaboliques entre adipocytes et cellules tumorales, augmentant ainsi le risque de mauvais pronostic. De manière notable, cet effet s’observe indépendamment du statut ménopausique des patientes. Par conséquent, comprendre ces mécanismes pourrait ouvrir la voie à de nouvelles approches thérapeutiques ciblées.
Une approche technologique avancée
Pour analyser ces interactions métaboliques, nous utilisons une méthode d’imagerie combinée. Cette approche associe la microscopie par spectrométrie de masse à l’immunofluorescence, permettant ainsi :
- De cartographier les molécules présentes dans le microenvironnement tumoral.
- De relier ces données aux différents sous-types cellulaires identifiés.
Grâce à cette technique, nous pouvons étudier in situ les échanges lipidiques entre adipocytes et cellules tumorales et en évaluer les impacts sur l’agressivité du cancer.
Des perspectives prometteuses
En synthèse, ce projet s’inscrit dans une démarche interdisciplinaire, combinant biologie, chimie analytique et imagerie avancée. Les résultats attendus pourraient non seulement améliorer la compréhension des mécanismes métaboliques impliqués dans le cancer du sein, mais également guider le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques adaptées aux patientes présentant un mauvais pronostic.
Ainsi, cette recherche offre des perspectives prometteuses pour une meilleure prise en charge des cancers du sein dans des contextes complexes, tels que l’obésité.