Projet Pediacircaroma – Lymphome et résistance aux traitements
Projet de recherche coordonné par Loélia Babin, chercheuse post-doctorante au sein de l’équipe « R’n Blood – Biologie des ARN dans les Tumeurs Hématologiques » du CRCT.
Année de financement : 2024/2025
Financement alloué : 100 000 €
Surmonter la résistance au traitement du lymphome anaplasique : nouvelles cibles thérapeutiques et biomarqueurs
Le lymphome anaplasique à grande cellules (ALCL) : un défi médical
Le lymphome anaplasique à grande cellules (ALCL) est un cancer rare du système immunitaire, touchant principalement les enfants et adolescents. Il est marqué par une anomalie génétique spécifique, appelée NPM-ALK, causée par l’échange anormal de segments chromosomiques.
Le traitement classique repose sur une chimiothérapie, efficace dans 75 % des cas. Cependant, lorsque les patients développent une résistance au traitement, le taux de mortalité reste très élevé.
Un objectif prioritaire : comprendre et surmonter la résistance
Pour améliorer les traitements, il est crucial d’identifier les mécanismes à l’origine de la résistance. Ce projet vise à découvrir :
- De nouvelles cibles thérapeutiques : Des molécules spécifiques que les médicaments peuvent attaquer.
- De nouveaux biomarqueurs : Des molécules détectables dans le sang pour prédire la réponse au traitement.
Le rôle prometteur des ARN circulaires
Les ARN circulaires, une classe d’ARN récemment découverte, jouent un rôle clé dans certains cancers. Ces molécules peuvent être détectées de manière non invasive via des échantillons de sang, ce qui en fait des biomarqueurs particulièrement intéressants.
Dans ce projet, les chercheurs se concentrent sur les ARN circulaires présents chez les patients atteints d’ALCL. L’objectif est de comprendre leur rôle dans la maladie et leur impact sur la résistance aux traitements.
Des découvertes encourageantes
Le laboratoire a identifié plusieurs ARN circulaires associés à l’anomalie NPM-ALK. Parmi eux, un ARN circulaire particulier :
- Est présent dans le sang des patients atteints d’ALCL, mais quasiment absent chez les individus sains.
- Peut servir de biomarqueur diagnostic, détectable de manière peu invasive.
Des expériences montrent également que cet ARN circulaire contribue à réduire l’efficacité d’une thérapie couramment utilisée. En diminuant sa quantité dans des cellules dérivées de patients, les chercheurs ont constaté une amélioration significative de la réponse aux traitements.
Une approche thérapeutique innovante
Pour cibler cet ARN circulaire, une collaboration a été établie avec une équipe développant des molécules capables de détruire spécifiquement les ARN cibles. L’objectif est de :
- Étudier les effets sur la résistance au traitement.
- Supprimer cet ARN circulaire.
Un espoir pour l’avenir
Les résultats attendus pourraient offrir une nouvelle chance aux patients, réduisant l’impact de la résistance aux traitements.