Projet Toximath – Biologie du cancer
Projet de recherche coordonné par Salvatore Valitutti, Directeur de Recherches Inserm au Centre de Physiopathologie de Toulouse Purpan (CPTP) puis au CRCT.
Année de financement : 2014/2015
Financement alloué : 160 000 €
Comment les cellules cancéreuses échappent au système immunitaire
Le système immunitaire combat les cellules anormales, dont les cellules cancéreuses. Pourtant, certains cancers parviennent à passer inaperçus.
Le projet TOXIMATH explore ce phénomène. Il réunit des immunologistes du Centre de Physiopathologie de Toulouse-Purpan (CPTP) et des mathématiciens de l’Institut de Mathématiques de Toulouse. Ensemble, ils cherchent à comprendre comment les cellules cancéreuses résistent aux attaques des lymphocytes T cytotoxiques (CTL), ces soldats du système immunitaire.
Pourquoi le système immunitaire échoue parfois ?
Les CTL jouent un rôle clé. Ils détruisent les cellules infectées et les cellules cancéreuses. Mais certaines tumeurs, notamment les lymphomes, parviennent à désactiver ces lymphocytes.
Les chercheurs veulent percer ce mystère. Leur objectif est de décrypter les stratégies des cellules cancéreuses et d’identifier des solutions pour renforcer les défenses immunitaires.
Une approche innovante
L’équipe a combiné expériences en laboratoire et modélisation mathématique. Cette approche interdisciplinaire permet d’obtenir une vision plus précise des interactions entre les lymphocytes T et les cellules cancéreuses.
Trois avancées majeures
Un modèle mathématique pour simuler le combat
Les chercheurs ont conçu un modèle informatique capable de simuler l’attaque des CTL contre les cellules tumorales. Ce modèle permet de comparer la réponse immunitaire des patients sains et malades.
Un outil statistique pour analyser les marqueurs du cancer
En étudiant un grand nombre d’échantillons sanguins, l’équipe a mis au point un outil d’analyse des données. Il permet d’identifier des marqueurs biologiques liés à la progression de la leucémie lymphoïde chronique (LLC). Ces marqueurs pourraient être utilisés pour suivre la maladie en routine clinique.
Une signature pour prédire l’évolution de la maladie
Les cellules tumorales modifient profondément les lymphocytes T des patients atteints de LLC. Grâce à des méthodes d’intelligence artificielle, les chercheurs ont identifié une empreinte unique, ou signature, qui permet de classer les patients et de prédire l’évolution de leur maladie.
Vers de nouveaux traitements
Ces découvertes ouvrent la voie à des thérapies personnalisées. Grâce à ces nouveaux biomarqueurs, les médecins pourraient mieux identifier les patients à risque et adapter les traitements.
Une étude clinique est en cours à l’Institut Universitaire du Cancer de Toulouse (IUCT). Son objectif est de valider ces résultats et d’intégrer ces biomarqueurs dans le suivi des patients atteints de LLC.